Méthodes pratiques en vue de documenter les agriculteurs sur la valeur productive de leurs sols, afin d'en obtenir des rendements maximums; procédés appliqués et résultats obtenus dans divers pays

La production moyenne d'un sol dépend de sa capacité de production d'une part et de son état nutritif d'autre part. L'analyse du sol reproduit l'image assez fidèle de cet état nutritif. Elle s'avère surtout utile: 1) en tant que guide dans l'application rationnelle des engrais; 2) en tant que moyen rapide et économique pour combattre et prévenir les échecs en agriculture; 3) en tant que moyen de vulgarisation de l'emploi des fumures; 4) en tant qu'instrument de l'accroissement de la production. L'analyse des terres a pris une grande extension dans la plupart des pays de l'Europe Occidentale. Pays - Nombre d'échantillons analysés annuellement Allemagne - plus de 1 000 000 Belgique - 50 000 Danemark - 75 000 France - 4 à 5 000 Irlande - 100 000 Norvège - 10 000 Pays-Bas - 120 000 Portugal - 600 Royaume-Uni - 500 000 Suède - 2 à 300 000 Suisse - 10 000 L'organisation du travail diffère toutefois de pays en pays mais elle rencontre un appui quasi général des instances publiques. Après avoir développé plus en détail l'organisation de l'analyse pédologique en Belgique, l'étude traite de la place de l'analyse du sol dans l'économie agricole des pays occidentaux. Dans les pays qui ont les rendements les plus élevés tels que les Pays-Bas, la Belgique et l'Allemagne, l'on estime que, grâce à la rationalisation des fumures, il serait possible d'augmenter encore la production d'au moins 10%. Il est évident que cette augmentation peut également être obtenue dans les autres pays et cela en des proportions au moins égales. Les engrais chimiques, au lieu de niveler l'écart de production agricole entre les divers pays, ont augmenté cet écart. Celui-ci s'agrandira encore, vu l'emploi différent que les pays font de l'analyse du sol qui préside à l'emploi rationnel des engrais.